Histoire des épices

L'histoire des épices débute 4000 ans avant notre ére sur la céte de Malabar au sud-ouest de l'Inde. Le premier homme à cueillir du poivre pour améliorer le goét de son riz fut le précurseur d'une course folle dans la recherche de nouvelles flaveurs permettant d'agrémenter sa nourriture de base.

Si la plupart des épices sont originaires de l'Inde et de l'Indonésie actuelle, cela n'est pas du au hasard mais aux statistiques. Un coup d'oeil sur cette carte climatique vous montrera que ces pays sont situés dans des régions bénéficiant d'un climat équatorial ou de mousson. Le climat équatorial se caractérise par une chaleur et une humidité trés élevées tout au long de l'année. Pour la végétation, c'est le climat le plus favorable et cela explique pourquoi il y a dans ces régions 10 ou 15 fois plus d'espéces de plantes différentes que dans des régions situées plus au nord ou plus au sud.

Pour les mémes raisons, l'Amérique Centrale et le nord de l'Amérique du Sud sont le berceau de plusieurs épices : la vanille, le piment mais aussi la tomate, les haricots, le tabac etc.

Seule l'Afrique équatoriale déroge à cette régle malgré un climat équivalent. En effet rares sont les espéces originaires de cette région sans que l'on puisse trouver une raison logique à cet état de fait.

Il ne faut pas oublier que la diversification de notre alimentation n'est que trés récente et qu'elle ne concerne qu'une faible partie de l'humanité.

Les nomades de tous pays connaissent depuis toujours les avantages des épices : Facilité de conservation séchée et faible encombrement.

Les commeréants qui approvisionnaient l'Europe appréciaient ces qualités et y ajoutaient une trés forte plus-value du fait du mystére entourant ces marchandises.

L'Histoire nous apprend que l'exotisme et la noblesse de ces produits ont conduit quelquefois à des exubérances. Certaines recettes d'Apicius (IVéme siécle de notre ére) comportent un nombre impressionnant d'épices et de plantes aromatiques.

A la fin du Moyen-Age, un tiers des recettes comportait du safran et la consommation de moutarde a atteint des sommets. Plus de 300 litres pour un seul repas servi en 1336 par le Duc de Bourgogne.

Les grands découvreurs du XV éme et du XVI éme siécle ont favorisé l'apparition de nouvelles épice : Piment, vanille, toute-épice était alors directement liée à l'approvisionnement et aux prix pratiqués. Les cours pouvant varier de un à dix suivant les arrivages, cela a favorisé la découverte de plantes indigénes servant de succédanés.

La Révolution Franéaise et ensuite l'Empire ont limité fortement l'importation de plantes exotiques et il faudra attendre le XXéme siécle pour qu'é nouveau l'engouement pour toutes ces plantes relance leur consommation.